Vertes divagations décortiquées - Inégalités revenues ?
La démocratie, concept pour justifier le rôle "d'élu" du peuple...
Lamberts est revenus
Dans un article précédent, je présentais le sieur Philippe Lamberts et ses tours de magie démocratique. Cela se terminait par le début de sa thèse sur les "inégalités de revenus". Cette fois, je vous propose de plonger et décortiquer ces divagations suivantes, qui portent sur ce même sujet...
Reprenons donc le cours de sa présentation. Je rappelle rapidement que notre "amibe" (ami belge) introduisait précédemment la démocratie comme justifiant des élus comme lui-même et leur pouvoir comme destiné à lutter contre les "inégalités de revenus" dont nous avons déjà évoqué les bien faibles fondements. Sa présentation se poursuit en se focalisant et en nous expliquant tous les maux que porte cette réalité immémoriale.
Mais voyons plutôt sa première planche.
Parts relatives du "revenu national" des 1% les plus "riches" et les 50% les plus "pauvres", en 2016.
Pauvres plus pauvres et riches plus riches ?
Que tentent de nous dire ces deux courbes, je suppose du moins ? Deux choses simples. On y voit qu'en Europe occidentale, les 1% de "plus riches" (en termes de revenu) disposeraient de 12% des revenus, alors que les 50% les "moins riches", ou "plus pauvres", se contenteraient de 22%. On y voit aussi que les revenus des "riches" montent assez régulièrement alors que ceux des "pauvres" descendent. Pour aller un poil plus loin, si on retient le 22% face au 12% actuels, on a donc des "pauvres" touchant en moyenne 22/12/50=3,66% de ce qu'un "riche" touche, soit 27 fois moins. Et cet écart va en montant. Scandale !
Il y a beaucoup de choses à dire en réponse à la lecture de ce graphe - et de la plupart des statistiques, d'ailleurs, qui le plus souvent en matière économique ne sont que des sources de confusion. Une moyenne gomme toujours les réalités et permet de dire tout et n'importe quoi. Sous l'angle des chiffres, notons en premier que les deux courbes sont à base de pourcentages, et non pas des montant des revenus. Cela veut dire qu'on peut très bien avoir la courbe bleue qui descend, alors que les revenus qu'elle représentent montent en valeur.
Pour ceux qui se souviennent, c'est d'ailleurs ce qu'on notait sur une planche précédente dans le premier article. Il essaie de nous faire croire que les "pauvres" deviennent plus "pauvres" quand ce n'est pas le cas. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les "riches" s'enrichissent plus vite que les "pauvres". De plus, il ne faut pas oublier que les gens ne sont pas condamnés à être "pauvres" ni à rester "riches", et donc il ne faut pas lire ces courbes comme disant "tous les pauvres sont pauvres depuis 1980 et s'appauvrissent encore", car c'est doublement faux. Mais c'est bien sûr ce dont il cherche à nous convaincre.
Et d'autre part bien sûr, il faut aller au-delà des chiffres et des courbes. Tout d'abord, je disais plus haut que les "riches" disposeraient de hauts revenus. Or à part les fonctionnaires et autres statuts privilégiés, personne n'a jamais de revenu assuré ni surtout tombant du ciel. Il faut rendre service aux autres pour mériter, justifier d'un revenu. Même les rentiers rendent service en économisant leur argent pour investir dans les projets d'autrui. Présenter les revenus comme des courbes continues fait passer l'idée fausse que le revenu des "riches" (et le fait même d’être “riche”) est chose acquise, et idem que les "pauvres" le seront toujours.
Ensuite, les verts et autres socialistes détestent les différences - car bien sûr, il y a des différences (et non des inégalités) - dans les revenus. Mais ces différences sont saines : ce sont elles qui motivent ceux "du bas" à chercher à aller "en haut". S'il n'y avait plus aucune différence, pourquoi se lèverait-on le matin, puisqu'il ne pourrait plus y avoir l'espoir d'améliorer son sort ? C'est même d'ailleurs assez paradoxal pour des gens qui prétendent se préoccuper des "pauvres" que de ne pas utiliser positivement de telles courbes pour en tirer un message tel que : "les pauvres ne sont jamais condamnés à le rester, l'existence de différences entre les revenus sont autant d'espoirs et d'occasions de sortir de la pauvreté".
Croissance "réelle" des revenus entre 1980 et 2016 par tranche de 10% de niveau de revenu.
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