Sandrine l’affirme : l’écologie, c’est social !
Ses 69 vertes pages m'ont tout retourné de fantasmes écologiques.
« Oui, l’écologie, c’est social! »
Je ne sais si vous savez, mais figurez-vous que Sandrine Rousseau a écrit un livre ! Si, si !1 Dans ce « Oui, l’écologie, c’est social! » (69 pages quand même !), l’universitaire universelle à l’univers si Terre prétend nous démontrer que l’écologie est non seulement l’avenir, mais surtout, toute la puissance argumentative en économique et social qu’elle est capable de mobiliser pour ce faire.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous imposer la lecture d’un tel texte, je vais me limiter à son Introduction qui, bien que brève – il n’y a que 10 phrases – est très suffisante pour se rendre compte du potentiel de l’ouvrage. Et de son auteur.
Comme j’aime à le faire, je recopierai ici chaque phrase et je commenterai au fur et à mesure.
Prêts ? C’est parti !
Ping Pong
« Oui, l’écologie, c’est social ! N’en déplaise à ceux qui rangent l’écologie du côté – très éculé – d’un retour à la bougie ou d’un vague supplément d’âme vert, elle est même porteuse d’un modèle alternatif de politiques sociales. »
Mais Sandrine – permettez que je vous appelle Sandrine – nous n’avons jamais douté que votre vision de l’écologie soit « sociale », bien au contraire ! Et votre seconde partie de phrase montre bien que vous n’en voyez pas la faille. Car si je suis du nombre qui diagnostique (n)votre retour à la bougie, c’est parce que vous ne raisonnez absolument pas en économiste réaliste.
Vous fantasmez un social qui pourrait voir le jour sans qu’il ait le moindre besoin de tenir compte de la réalité et des lois économiques – cela est partout dans votre texte. Si votre vision conduit à la bougie, c’est parce que « le social » ne se décrète pas : il faut une économie forte et saine pour le rendre possible et le financer – à supposer qu’il soit souhaitable et légitime. Faute de quoi, il consommera tout le capital présent et futur, pour un retour aux cavernes.
Vous semblez faire partie de ceux qui croient que la richesse et donc le « social » se décrètent, et cette erreur de vision est partout dans vos pages.
« Toutes les enquêtes d’opinion le clament : l’emploi et le pouvoir d’achat doivent être l’angle prioritaire de toute politique publique. »
Vous croyez vraiment qu’il y a besoin d’enquêtes d’opinion pour identifier que tout le monde aimerait avoir un meilleur pouvoir d’achat et mieux garanti ? Où sont ceux qui rêvent du contraire ? Là n’est absolument pas la question, l’enjeu.
L’enjeu est au niveau de vos deux derniers mots : vous n’imaginez que les « politiques publiques » pour obtenir de tels résultats. Alors que toute analyse économique un peu sérieuse conclura immanquablement que la seule politique publique qui peut amener une prospérité accrue consiste à n’avoir aucune politique publique – sauf le « laissez faire ».
Je peux identifier deux raisons ayant germé dans vos cellules grisâtres. Soit vous n’avez aucune idée de ce que le capitalisme et sa démarche entrepreneuriale peut bien être. Soit – et les deux ne sont pas incompatibles – vous savez très bien que ce que vous proposez est aux antipodes du bon sens et vous ne tentez même pas d’envisager que la raison économique puisse venir à votre secours.
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