Liberté, richesse, tout y passera...
Bastiat, Chateaubriand, Constant et Hoppe nous parlent de déclin et de décivilisation.
Frédéric Bastiat
J’écris ce “Mème pas mal” alors que la guerre mise en scène entre Russie et Ukraine et OTAN, avec Macron dans le rôle de Premier Léviathan, prend un virage sinistre mais qui était prévisible, celui du début des annonces de la disette, en plus de l’inflation.
Il est instructif de se pencher encore sur des auteurs importants du XIXe siècle, pour relativiser cette actualité bien navrante. Non pas pour en minimiser le dramatique, mais au contraire pour souligner qu’il n’y a là que des enchaînements qui avaient déjà été entrevus par les grands esprits, ceux que les pingouins en place refusent de suivre.
Honneur à un grand nom de la Liberté, Bastiat nous avait bien prévenus que “tout y passerait”. Beaucoup se servent de lui comme la référence intellectuelle qui justifierait que de toute manière, on ne pourrait faire sans état ; et je suis le premier à regretter que Gustave de Molinari n’ait pas à l’époque réussi à pleinement le convertir à l’anarchisme libertarien. Il demeure néanmoins parmi ceux qui ont le mieux et le plus tôt su anticiper tant des dérives démocratico-étatiques qui nous explosent à la figure.
Cette contradiction de Bastiat entre son anticipation clairvoyante et son obstination minarchiste devrait pourtant faire réfléchir nos contemporains et les pousser à ne pas la prolonger encore. Cette citation est ainsi à double détente, actualité et démocratie.
François-René de Chateaubriand
L’auteur des Mémoires d’outre-tombe n’est pas forcément répertorié parmi les auteurs classiques du libéralisme. La Liberté, tout spécialement la Liberté de la presse, donc d’expression, est pourtant omniprésente dans cette œuvre et dans son vif engagement politique, d’abord en faveur de la contre-révolution puis en opposition à la démocratie.
Dans l’extrait suivant,1 Chateaubriand parle justement du régime démocratique dont il fut le témoin de l’accouchement douloureux dans une France qui a louvoyé entre révolution, Terreur, empire, monarchie et république démocratique pendant tout un siècle. Nostalgique, il a bien compris que les “moyens” démocratiques ne sont en rien un progrès par rapport à l’histoire, que le déclin est la porte de sortie de la république.
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