Le monde est au bord du gouffre. Les crises se succèdent à un rythme effréné, les conflits s’embrasent, et les états, censés être des remparts contre le désordre, orchestrent un chaos artificiel qu’ils aggravent mutuellement. À l’échelle planétaire, une spirale autodestructrice s’est installée : le pouvoir écrase la Liberté, et la coercition étouffe la responsabilité individuelle.
L’état du Monde : Une Course Vers l’Abîme propose une analyse géographique de cette dérive, explorant, région par région, comment les structures étatiques, loin d’apporter stabilité et prospérité, sont les véritables architectes du chaos. Chaque continent est examiné à travers ses contradictions, ses manipulations et les illusions d’un ordre maintenu par la force.
L’Afrique est un continent saigné à blanc, où des pays comme la République Démocratique du Congo voient leurs ressources (coltan, cobalt, essentiels à l’industrie technologique) pillées par des multinationales avec la complicité de gouvernements corrompus, laissant les populations locales dans la misère et les conflits armés, comme ceux qui ont fait plus de 6 millions de morts depuis les années 1990.
L’Europe, figée entre un passé impérialiste et un présent de soumission, est déchirée par des ambitions contradictoires. Les mouvements de résistance, comme les Gilets Jaunes en France ou les revendications autonomistes en Catalogne, se heurtent à des structures étatiques inflexibles qui préfèrent maintenir leur domination plutôt que répondre aux aspirations des citoyens en se retirant.
L’Amérique, un empire déclinant, est obsédée par sa propre survie, au mépris des conséquences globales. Les États-Unis ont dépensé 2 300 milliards de dollars en 20 ans de guerre en Afghanistan (selon le Watson Institute), un effort militaire qui a profité aux industriels de l’armement, mais a laissé derrière lui un pays en ruines et une population américaine désabusée, où des mouvements libertariens et des communautés survivalistes cherchent des alternatives à un système en déliquescence.
L’Asie et le Moyen-Orient oscillent entre puissance émergente et répression. La Chine, par exemple, impose un système de crédit social qui surveille et note ses citoyens, tandis que des réseaux de hackers en Inde ou des mouvements de désobéissance à Hong Kong tentent de contourner ces contrôles pour préserver une Liberté menacée.
L’Océanie se trouve à un carrefour : soumise aux influences des grandes puissances, elle voit pourtant émerger des luttes pour l’autonomie, portées par les revendications des peuples autochtones en Australie ou les mouvements pour l’indépendance en Nouvelle-Calédonie, qui refusent de se plier aux diktats des blocs dominants.
Face à ce tableau, une question brûlante se pose : combien de temps cette descente infernale peut-elle durer avant un effondrement total ? Et surtout, faut-il continuer à suivre cette voie ou s’en écarter radicalement ?
Une alternative existe : briser les chaînes imposées par les États et bâtir un monde Libre, fondé sur la responsabilité individuelle et l’entraide volontaire, défendant le principe de non-agression, loin des systèmes de pouvoir centralisé. Cette vision n’est pas une chimère.
Des exemples concrets montrent que des sociétés humaines ont déjà expérimenté des formes d’organisation autonomes, basées sur des mécanismes de coopération et de justice privée, sans recourir à une autorité étatique. Les communautés zapatistes du Chiapas, au Mexique, ont ainsi créé depuis 1994 un système autonome où des assemblées locales gèrent l’éducation, la santé et la résolution des conflits, maintenant une stabilité remarquable dans une région marquée par la violence. De même, les tribus berbères de l’Atlas marocain ont, pendant des siècles, organisé leur vie sociale et leurs différends à travers des conseils informels et des médiations familiales, sans jamais dépendre d’un pouvoir central.
À ceux qui soutiennent que l’état est un mal nécessaire, qu’une autorité forte est indispensable pour garantir la stabilité, ou que sans contrôle, l’humanité sombrerait dans le chaos :
Que nous ont apporté des siècles de soumission ? La paix promise ? La justice ? La prospérité ? Ou plutôt un cycle sans fin de guerres, de crises économiques et de mensonges institutionnalisés ?
La crise financière de 2008 en est un exemple frappant : les états, comme les États-Unis avec leur plan TARP de 700 milliards de dollars, ont sauvé les banques responsables de la débâcle, laissant les citoyens ordinaires affronter des expulsions massives et le chômage. Ce "pragmatisme" étatique n’a-t-il pas, au contraire, perpétué l’injustice et renforcé le contrôle sous prétexte de sécurité ?
Un monde libéré de ces chaînes est-il envisageable ?
Oui, et des initiatives le prouvent déjà, même si comme toutes les initiatives elles sont perfectibles. Le Free State Project, aux États-Unis, réunit des milliers de personnes dans le New Hampshire pour promouvoir une gouvernance minimale et des réseaux d’entraide où les différends sont résolus par des médiations privées, sans passer par des tribunaux étatiques. À l’échelle technologique, des plateformes comme Bitnation, basées sur la blockchain, permettent à des individus de gérer des services (assurances, registres fonciers) via des contrats intelligents, sans intervention d’une autorité centrale, offrant un modèle viable pour une organisation décentralisée.
Changer de paradigme, ce n’est pas effacer l’histoire, mais refuser d’en rester prisonnier. Il est temps d’abandonner l’illusion que l’état protège et de reconnaître qu’il détruit. Un monde où la Liberté prévaut, où la responsabilité est un principe vécu et non imposé, est à portée de main, quoique les médias étatisés prétendent bien entendu le contraire. Les Igbo du Nigeria précolonial en sont une illustration : sans autorité centrale, ils organisaient leur société à travers des conseils de village et des systèmes de justice basés sur la restitution, maintenant une cohésion sociale sans coercition étatique. Autre exemple très vivace actuellement, le Liechtenstein, principauté de 160 km² entre la Suisse et l’Autriche, est une monarchie constitutionnelle alliant démocratie directe et autonomie. Depuis 2003, ses 11 communes ont le droit de sécession par référendum, un mécanisme unique renforçant la souveraineté locale. Sans armée ni dette, avec une fiscalité légère, ce micro-état prospère en déléguant sa défense à la Suisse. Ce système prouve qu’une gouvernance minimaliste, basée sur la liberté et la responsabilité, peut assurer une stabilité durable.
Dire que la démocratie est la seule meilleure solution ou qu’aucun autre système ne marche ne tient pas debout. Cet argument répété sans cesse oublie des cas bien réels, comme le Liechtenstein, parce qu’ils ne sont pas assez spectaculaires, pas assez tragiques, alors que des sociétés multi-kadéiscopiques – c’est-à-dire riches en diversité, comme un kaléidoscope aux multiples couleurs et formes – peuvent réussir à prospérer et vivre en paix sans suivre le modèle démocratique classique. Vouloir imposer la démocratie partout par la force, c’est mépriser profondément les gens. Cela démontre au contraire que ce pouvoir centralisé autour de la démocratie conduit l’humain à sa propre détestation, à la fascisation collective du monde comme solution finale.
L’histoire est claire : aucun pouvoir ne cède de lui-même. Seuls ceux qui refusent d’obéir peuvent mettre fin à ce cycle destructeur. La Liberté véritable exige du courage – celui de rompre avec un système qui, sous couvert d’ordre, ne produit que chaos et oppression.
Qu’attendez-vous pour faire sécession ?
Artid
"L’Afrique est un continent saigné à blanc, où des pays [...] voient leurs ressources (coltan, cobalt, essentiels à l’industrie technologique) pillées par des multinationales avec la complicité de gouvernements corrompus [...]"
Il n'y a rien qui va dans cette phrase tout droit sorti de Alternatives Économiques.
Même si effectivement il y a des négations de propriété du sol pour l'exploitation des ressources, ces dernières ne sont en rien "pillées", puisque comme l'explique Julian Simon dans The ultimate resource, les ressources ne sont pas fixes et le progrès technique accroît la disponibilité des ressources. Autrement dit plus on exploite les ressources, plus on en a. Parler de pillage des ressources est une vision malthusienne.
Deuxièmement, mes poils se hérissent quand je lis "gouvernement corrompu" puisque par définition, la raison d'être d'un gouvernement est d'être corrompu et de corrompre tous ceux qui sont sous sa coupe, c'est comme ça qu'il a du pouvoir.
C'est encore pire de dire ça en Afrique car "corrompre" un gouvernement pour pouvoir faire du business est la procédure normale, c'est même des charges qui restent déductibles du résultat fiscal dans les autres pays.