Les banques démultiplient nos euros...
Et un jour, la faillite générale, inéluctable…
Multiplier les Pains
Dans un article précédent, sur le paradoxe bancaire, nous avons vu que la banque prend possession de vos liquidités lorsque vous les déposez sur votre compte courant — ou autres comptes.
C’est cette prise de possession qui permet alors à toute banque classique de prétendre à la légitimité d’utiliser les fonds de ses clients pour proposer des crédits, des prêts à d’autres clients. Historiquement, les banquiers ont toujours été tentés par cette possibilité de faire fructifier les fonds qui leur sont confiés sans pourtant leur appartenir. Du fait de la perspective de forts gains via les intérêts, ils commencèrent leurs activités de prêt, au début en prenant le risque de ne pas pouvoir rembourser leurs déposants si ceux-ci devaient tous retirer leurs dépôts en même temps.
Ce qu’il faut bien voir, c’est que prêter des fonds qu’on ne possède pas revient à créer de la monnaie ex nihilo, à partir de rien. Supposons que l’ensemble des dépôts soit de 1.000.000 euros. Prêter disons 100.000 euros à 10% sur cette base signifie qu’il y a juste après l’émission du crédit 900.000 euros dans les coffres, 100.000 euros en circulation. Mais ces 100.000 peuvent eux aussi revenir en dépôt — à la même banque ou à une autre — et conduire à nouveau à un prêt, disons de 10.000 euros. Cette dernière somme est créée ex nihilo, elle n’a aucune réalité auprès des sommes d’origine.
Et c’est bien là le principe de base de la création monétaire moderne. Certes, du fait du rôle de la banque centrale, les mécanismes réels sont un peu plus complexes, mais l’idée de base reste la même : le crédit bancaire est un miracle qui permet à une banque de multiplier des pains qui pourtant ne lui appartiennent même pas au départ. Mais ce n’est pas tout.
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