Ukraine, étape de la servitude
Voilà environ un mois que Poutine a pris la place du Covid, mais le nouveau virus n'est peut-être pas celui qu'on croit.
Un mois
Voilà environ un mois que Poutine a pris la place du Covid, avec hélas une vraie guerre et de vraies victimes à déplorer, et une menace de guerre mondiale qui sourdre. Pour être cynique, il aura au moins eu l’avantage de remettre la pseudo pandémie à sa place d’épiphénomène.
Un mois que je n’aborde pas publiquement le sujet, ou très peu, car ma position face à la guerre est toujours la même. La question de la guerre, sa légitimité et la forme d’esclavage qu’elle porte avec elle, est tout à fait simple. Les discussions sans fin qu’on observe entre les « défenseurs de la démocratie » et « les autres » lors de tant de conflits sanglants oublient trop souvent que la guerre n’existe que du fait des états. Elle n’existe pas chez des hommes libres, même s’ils peuvent avoir des conflits. Elle n’est jamais justifiable, et les libéraux authentiques, qui se préoccupent des individus victimes, se retrouvent toujours in fine pour lui barrer la route, ne serait-ce qu’en paroles.
Alors, au-delà de l’évidence que jamais la realpolitik ne peut être le bon terrain, que jamais on ne peut dire que l’état de droite est un moindre mal que l’état de gauche, que jamais on ne peut disséquer la violence entre les meurtres visibles causés par l’état et la vie tuée à petit feu par confinement et fiscalité écrasante, car elle finit par tuer tout autant, que peut-on trouver encore à dire devant un tel conflit ?
Qu’il y aurait une échelle dans l’horreur ? Et que de ce fait, qu’il vaut encore mieux soutenir les démocraties que l’autocrate ? Certainement pas. Ce serait oublier que ceux qui se présentent en ce moment comme le camp du Bien, y compris en son temps un Obama Nobel de la Paix, ont mené, ourdi ou laisser faire des guerres dont on n’entend pas parler, mais qui sont ou furent tout aussi horribles. Le camp du Bien n’est qu’une figure de propagande du moment, le plus meurtrier a peu de chances d’être celui auquel on pense.
Prise de recul
Il ne peut guère y avoir plus à dire si l’on reste à ce niveau d’évidence. Par contre, en dépassant l’horreur par une bonne dose de recul, il me semble qu’il y a peut-être une leçon d’un niveau plus fondamental qui peut être tirée de ces tristes événements. En réalité, cette leçon n’est, je crois, guère plus que la mise en lumière sur les affreuses circonstances du moment de la leçon déjà donnée il y a quelques vingt ans par Hoppe à propos de la démocratie, dans son célèbre Démocratie, le dieu qui a échoué, dont j’ai mené la traduction en français.
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à Lettres de Libéralie pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.