Tout est prétexte à état d’urgence…
L'état d'urgence signe le seuil de la phase tyrannique de la démocratie, où tout lui devient possible...
« Les abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. » – Frédéric Bastiat
Un des principes forts donnés comme supériorité de la démocratie sur les « anciens régimes » tient à sa stabilité législative, lui venant d’une constitution posée en rempart des déséquilibres et des abus. Dans bien des films, les malfrats se jouent des sécurités élaborées en profitant de situations exceptionnelles ou d’urgences poussant à sortir des routines et des textes. Le talent des hommes de pouvoir a toujours été de savoir gagner le soutien de l’opinion pour y forcer les chambres à franchir les limites et défier les institutions. Un état d’urgence est une sortie de la constitution faisant reculer la Liberté.
L’avantage d’un état d’urgence pour le pouvoir est évident, la crise dite « sanitaire » l’a amplement illustré. Il devient possible de faire accepter des « lois » dont le liberticide n’a que l’imagination de leur auteur pour limite, car l’opinion publique prime sur la constitution.
Dès lors, le politicien n’a de cesse de trouver des urgences, voire de créer des crises, pour toujours légiférer au-delà de l’ordinaire, pour toujours pouvoir se poser en sauveur de situations exceptionnelles, appelant à des mesures du même aloi, et habituer le peuple au jeu.
« D’un côté, c’est le gouvernement qui se défie de la nation. D’un autre côté, c’est la nation qui se défie du gouvernement. Or, il faut, de toute nécessité, ou que le gouvernement dévore le pays, ou que le pays absorbe le gouvernement. » – Anselme Bellegarrigue
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