Podcast
Il y a quelques semaines, un ancien collègue et néanmoins ami m’informait d’un podcast qu’il avait rencontré et trouvé d’intérêt, un podcast sur le thème de la “souveraineté numérique”.
La “souveraineté numérique”, c’est un thème qui revient régulièrement dans les manchettes, qui sonne bien, qui fait technologue savant, un peu comme Bruno Le Maire quand il se tait. La souveraineté numérique avec Nono comme sinistre, c’est un peu comme se rassurer sur son épargne en confiant la monnaie à une planche à billets.
Souveraineté ?
Mais de quoi parle-t-on ? Je suppose que dans l’esprit de ceux qui emploient ce terme, il s’agit de conserver la maîtrise du marché des solutions / produits / services du domaine informatique, de le protéger des pays étrangers, de l’entourer de frontières.
Ainsi, les entreprises “numériques” étrangères, américaines le plus souvent, auraient trop d’influence, auraient trop de poids sur le marché informatique, dont la France. Ce poids rendrait très difficile l’émergence et le succès d’entreprises françaises, qu’il s’agirait donc de protéger, protégeant par conséquent les consommateurs de ce pays.
La “souveraineté numérique”, ce serait alors tout type de mesures qui aurait comme objectif de “rééquilibrer” ce poids relatif et de donner aux entreprises de France une chance plus “juste”, plus “loyale” face aux montres sauvages venus d’outre-Atlantique.
Maîtriser notre festin, euh, non, destin numérique. C’est beau.
Protectionnisme
Autrement dit, il s’agit de protectionnisme appliqué au domaine de l’informatique. Ce n’est pas plus compliqué que ça, malgré le nom ronflant qu’on lui donne pour masquer.
On sait pourtant depuis Frédéric Bastiat, voire même avant, que le protectionnisme est nuisible pour la prospérité, toujours, sans d’exception. Faisons un rapide rappel…
Le protectionnisme est mauvais pour la France, pour tout pays. Pourquoi ? Parce que la concurrence est toujours une bonne chose pour les consommateurs, c’est-à-dire tout le monde. Tout le monde profite de la concurrence, car elle permet aux prix de baisser et à la qualité de montrer. Si je peux choisir entre mieux et moins bien, alors je peux affirmer que de proche en proche, produit après produit, mon niveau de vie sera meilleur. Si par contre je n’ai pas ce choix, les prix peuvent monter, la qualité baisser.
Or le protectionnisme, c’est éliminer dans un pays la concurrence venue de l’étranger. Les consommateurs de ce pays ne peuvent plus profiter de produits meilleurs ou moins cher venus d’ailleurs. Ils y perdent donc à coup sûr, quel que soit les produits. Ce raisonnement est très simple, sans faille, il est connu depuis très, très longtemps.
Il n’y a donc aucun doute, la “souveraineté numérique”, c’est une très mauvaise idée. Imaginez un peu, comme sur cette image, qu’on dépense l’argent de vos impôts à bâtir un mur, fût-il virtuel, autour de votre village, pour le protéger des marchands du reste du monde : qui pourrait en profiter, à part les bâtisseurs de murs et leurs monopoles ?
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