Services Achats - Pourquoi Faire ?
La bureaucratie ne peut pas faire mieux que le libre marché...
«Services Achats»
Les «Services Achats», que l’on rencontre surtout dans les grandes entreprises et administrations, sont un phénomène relativement récent, du moins dans leur forme actuelle. Depuis trois décennies — au moins — ils ont pris une place immense dans l’entreprise — autre signe tangible de la bureaucratisation galopante en ce monde.
Leur rôle officiel peut varier en fonction des secteurs d’activité (acheter dans la Grande Distribution n’est pas identique à acheter de grands projets informatiques ou dans le Bâtiment), mais on peut néanmoins retenir les trois objectifs suivants :
Sélectionner les meilleurs fournisseurs, ou les meilleurs produits / services.
Gérer les appels d’offres et négocier au mieux pour obtenir les meilleures offres.
Créer des volumes plus importants d’affaires pour négocier des prix plus bas.
Avant la généralisation des services achats, leur organisation était le reflet de la structure entrepreneuriale. L’exemple le plus simple pour l’illustrer est sans doute le passage du marché couvert au supermarché, puis à la grande distribution :
Dans les marchés couverts, qui existent encore, les achats sont gérés par chacun des marchands, en entrepreneur indépendant. Décentralisation maximale.
Dans les premiers supermarchés, c’était les chefs de rayons qui achetaient ; ensuite, ils se sont appuyés sur les acheteurs de leur enseigne pour négocier.
Aujourd’hui, les achats sont faits par les centrales d’achat et les chefs de rayon ne vendent que ce qu’elles ont préalablement choisi. Inversion de la logique de vente.
Les choses restent assez simples tant qu’il s’agit de produits communs dans les rayons des supermarchés. En matière de prestations intellectuelles et de grands projets, en informatique ou dans les travaux publics par exemple, l’acte d’achat est autrement plus complexe : On observe pourtant la même évolution à la centralisation des achats.
Avec chaque fois les mêmes effets : Acheter des prestations devient un véritable défi, un parcours du combattant. Pire : les économies espérées ne sont plus au rendez-vous.
Question Simple
Face à ce constat de lente — mais inéluctable — évolution vers la bureaucratie, la première question à se poser est la suivante : En théorie, le marché libre et ses mécanismes élémentaires — concurrence, offre et demande, prix — est efficace, c’est-à-dire que c’est en allant acheter sur le marché qu’on peut espérer, en tendance, sinon le prix le meilleur, du moins le meilleur rapport qualité / prix. Principe peu discutable. Pourquoi alors quitter le marché ? Comment espérer obtenir mieux que le marché ?
L’argument principal de l’acheteur, son point de départ, c’est l’effet volume : Tout le monde dans l’entreprise achète des stylos. Si on centralise l’achat des stylos, on pourra négocier de meilleurs prix du fait des plus gros volumes en jeu. Mais est-ce si simple ?
La réponse est la suivante : il n’y a pas de miracle, il y a un prix à toute chose. Ce gain théorique, il se retrouve ailleurs : il n’est pas possible de faire mieux que le marché. Pourquoi cette certitude ? C’est simple : Si vous savez acheter des stylos, disons, 5% moins cher que le marché, pourquoi ne créez-vous pas une boîte de revente de stylos ?
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