Richesse et échange : deux concepts intimement liés
La richesse globale croît car celle de chacun croît, par la production ou par l’échange...
Bonne Fortune
Beaucoup des concepts et termes utilisés en économie prêtent souvent à confusion ou à polémique. C’est le cas de la richesse, mais aussi de l’échange, deux concepts pourtant très intimement liés. On assimile souvent, on caricature même, le riche comme un Picsou dont la fortune colossale en or ou en argent serait vaine car purement matérielle, incapable de lui donner accès à l’essentiel.
Or ce n’est pas à son accumulation de monnaie, ni même d’objets en tous genres, qu’on peut juger qu’un homme — ou une femme — est riche ou pas. La richesse n’est pas une notion absolue. Steve Jobs disait :
«Être l’homme le plus riche du cimetière ne m’intéresse pas... Me coucher tous les soirs en me disant que nous avons fait quelque chose de merveilleux... Voilà ce qui compte pour moi.»
L’homme poursuit son bonheur, il a des envies, besoins et objectifs, qui chaque jour le motivent. Et c’est quand il s’en rapproche qu’il s’enrichit. Et ainsi chacun de nous chaque jour travaille ou fait avancer ses projets. Nos projets ont de la valeur, puisqu’ils nous motivent. C’est leurs produits qui constituent sa richesse aux yeux de leur auteur.
Une chanson, une maison, un rendez-vous, une somme d’argent, bien sûr, qui nous permettra d’acheter quelque chose dont on a envie ou besoin.
Richesse à Venir
Cette recherche de la richesse comme rapprochant du bonheur peut-être directe ou indirecte. Sur l’exemple de la somme d’argent, la somme n’est pas une fin en soi — ce qui fera plaisir aux critiques de «l’argent sale». Cette somme permet d’envisager d’acquérir autre chose et de se rapprocher ainsi de son but ultime — une maison, un voyage, que sais-je ? La monnaie, c’est de la richesse à venir.
C’est ici qu’intervient l’échange. L’échange est partout dans la société, c’est même l’échange qui donne sens et substance à la société. Et l’échange lui aussi est générateur de richesse, pourvu qu’il soit libre et spontané. J’achète à mon boulanger une miche pour un euro. C’est que pour moi la miche a plus de valeur que mon euro — sinon, pourquoi cet achat ? À l’inverse, pour le boulanger, c’est mon euro qui l’enrichit plus que sa miche, sinon pourquoi me la cèderait-il ? L’échange crée de la richesse.
Fruit de notre propre production ou de nos échanges, la richesse sur Terre est donc bien plus vaste que la seule monnaie. Mais elle n’a pas de définition universelle, elle n’a de sens que par celui que, chacun, nous lui donnons. La richesse globale croît car celle de chacun croît, par la production ou par l’échange.
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