Redistribuer, vision matérialiste des antimatérialistes
Qui traite les "capitalistes" de 'matérialistes' est le premier à l'être. Voire le seul.
« Il est ironique de constater que l’on reproche fréquemment aux libéraux leur « matérialisme », leur attachement à la recherche du profit matériel et de « l’argent », alors que, précisément, ils sont les seuls à avoir reconnu le caractère diversifié, subjectif, abstrait des aspirations humaines. » – Pascal Salin
Redistribuer est une des grandes promesses de l’état-providence contemporain. Ceux qui poussent politiquement à toujours plus de redistribution sont, de plus, souvent ceux critiquant les défenseurs de la Liberté : ils seraient matérialistes, car favorables au marché. Le vilain marché pousserait au matérialisme, propre au sale argent. Mais redistribuer quoi, au juste ?
À supposer que la redistribution puisse avoir une légitimité quelconque, ce qui n’est jamais le cas, il y a bien des choses qu’on ne peut redistribuer simplement. Alors, on impose une fiscalité bien matérialiste et destructrice aux riches, qui aux mains des « pauvres » serait « antimatérialiste » par magie.
Redistribuer suppose d’uniformiser la valeur des choses, de toutes les choses. On ne distribue bien que l’argent, identique pour tous. Or la valeur est subjective : ce qui compte pour moi ne compte pas toujours pour toi. Ce qui m’est cher ne peut jamais être redistribué.
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