Lettres de Libéralie

Lettres de Libéralie

Share this post

Lettres de Libéralie
Lettres de Libéralie
Pour un état fort, mais sans état.
Vu d'Ailleurs

Pour un état fort, mais sans état.

Les fonctions régaliennes de l’état : le terme important n’est pas «régaliennes» mais «fonctions».

avr. 07, 2022
∙ abonné payant
7

Share this post

Lettres de Libéralie
Lettres de Libéralie
Pour un état fort, mais sans état.
1
Partager

État tranché ou non

La notion d’état est régulièrement au centre de nombreux débats, théoriques ou pas, entre libéraux de diverses nuances. Bien des auteurs authentiquement libéraux font référence à ce terme, tour à tour pour en faire la source, l’objet même de tous nos maux, ou pour expliquer que finalement, il resterait un mal nécessaire de toute société, du fait de la sécurité civile dont il serait le garant.

Une discussion récente avec un apprenti libéral m’apprenait ainsi que Pascal Salin lui-même faisait l’objet de joutes verbales acharnées pour le classer parmi les minarchistes (favorables à un état minimum, en général strictement régalien) ou comme un libertarien pur (donc opposé à toute forme d’état). Il est vrai que la lecture d’un ouvrage immense comme son livre « Libéralisme » (chez Odile Jacob) ne permet guère de trouver une position tout à fait explicite de ce grand libéral sur ce sujet. Pascal Salin est un fin communiquant qui évite d’entrer dans de tels débats pour mieux faire passer son message.

Il faut bien reconnaître que des ambiguïtés analogues se retrouvent chez bien des auteurs, y compris un Ludwig von Mises dont le chef d’œuvre Human Action tourne continuellement autour de cet état honni mais indispensable, sans jamais vraiment trancher sur son besoin ou non.

Alors quoi, sommes-nous donc à jamais pris dans ce débat qui pourrait marquer dès lors le talon d’Achilles des théories libérales ?

État ambigu

Il me semble que non car une lecture existe qui pourrait bien régler la question, une lecture simple, qui plus est, comme tout ce qui est libéral.

Il faut dire que le terme « état » est largement ambigu, et que selon moi ceci contribue grandement à ces incompréhensions. On y colle régulièrement le même sens que des concepts comme l’état-autorité (régalien), l’état providence (telle la sécurité sociale, plus contestée), dans un autre genre le gouvernement ou les divers pouvoirs séparés, mais aussi l’administration et ses fonctionnaires, bref, la bureaucratie.

Il me semble pourtant qu’il est possible d’approcher l’état d’une manière qui devrait réconcilier la plupart des libéraux, minarchistes comme libertariens, démocrates ou pas, tout en aidant je pense aussi à expliquer aux novices les plus et les moins du Léviathan.

Quand l’armée fait la police…

Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours

Abonnez-vous à Lettres de Libéralie pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.

Already a paid subscriber? Se connecter
© 2025 Lettres de Libéralie
Confidentialité ∙ Conditions ∙ Avis de collecte
ÉcrireObtenir l’app
Substack est le foyer de la grande culture

Partager