On a dépassé les limites sur la route
Je suis un danger public. Il paraît même que je suis un criminel.
Danger public
Je suis un danger public. Il paraît même que je suis un criminel. Et pourtant, je n’ai tué personne. Je ne respecte pas religieusement le code de la route.
Ah bon, vous non plus ?
Je ne mets que rarement mon clignotant, ignore la plupart des panneaux, ne m’arrête pas toujours aux stops et ma vitesse n’est limitée que par ma voiture ; mais je respecte les feux rouges, c’est trop dangereux. Ah bon, vous aussi ? Le plus fort, c’est que je n’ai jamais eu d’accident… Attendez, je mens, une fois, c’est un inspecteur de police qui m’est rentré dedans alors que j’étais arrêté (véridique !), mais je vous rassure, c’est bien moi qui ai eu tous les torts…
Je ne sais pas chez vous, mais chez nous ici sur Toulouse et sa banlieue, les «aménagements» de la voie « publique » poussent avec une vigueur peu commune, sans doute pour réduire nos impôts. À croire que le printemps et le changement cliiiimatiiique servent d’engrais aux forêts de panneaux, feux, bornes, jalons, dos-d’âne, chicanes, ronds-points et autres voies réservées sortis gaillardement de l’asphalte ces derniers temps. Mon petit doigt me dit que la saison leur est tout aussi propice dans vos différentes régions, je me trompe ? Surtout vu les dernières poussées de fièvre législative…
Déroute du Code
Le Code de la Route est une de mes Bibles, vous l’aurez compris. J’en relis spasmodiquement (j’ai failli écrire « psalmodiquement ») un verset chaque matin que Nicolas fait, en le trempant dans mon café (le code). Ma fille aînée a eu son permis en deux ans et demi environ, la seconde affronte la galère du code avec appréhension. Pour ma part, il a suffit de deux semaines. Pas tant que je sois meilleur que mes filles, mais à l’époque, pas besoin de 3.000 Km de conduite accompagnée pour être lâché dans la jungle impitoyable du trafic routier ; « trafic,» quel beau mot, qui sens la fumée et les chemins de traverse...
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