Mise au point sur le droit et le non-droit
La Liberté permet de vivre pleinement, à condition de l’apprendre et de la connaître.
Droit ou pas
Le droit, c’est d’abord deux questions que tout individu normalement constitué pose, dès qu’il est en mesure d’entreprendre quelque chose par lui-même :
Qu’ai-je le droit de faire ?
Que n’ai-je pas le droit de faire ?
Pour répondre à ces questions, il y a un obstacle à franchir : l’ignorance.
L’individu, pour répondre à ces questions, doit apprendre pour savoir de quoi il dispose pour agir :
Qu’est ce qui est propre à l’individu ?
Qu’est ce qui lui appartient ?
Qui lui permet d’agir ?
1 : Sa propriété, son identité : son corps et son esprit.
La propriété est une identité primordiale. C’est pour cela qu’il est donné un nom à chaque personne dès sa naissance. Sans cette propriété, l’individu est un aliéné, il est enchaîné à l’état brut, livré à l’inconnu qui pourrait bien le cueillir et le croquer comme une pomme ou le laisser pourrir sur place. Sans reconnaissance de sa propriété, l’individu n’est pas libre d’agir. L’individu n’a le droit naturel d’agir qu’en raison de ce qui lui est propre, de ce qu’il peut, de ce qu’il a et de ce qu’il veut et l’individu doit le savoir.
S’il ne le sait pas, le droit n’est pas et le droit n’est jamais dissocié du devoir, comme responsabilité incombant à chaque individu.
L’individu doit notamment découvrir que son droit individuel est limité par sa propriété, mais aussi par la propriété des autres. Autrement dit, l’individu n’a pas le droit de tout faire et il l’apprend à ses dépens. Il l’apprend par lui-même en prenant connaissance de tous les indicateurs dont il dispose, venant de lui-même et venant aussi de l’extérieur. Ces indicateurs sont innombrables, variables et inépuisables. Ce qui peut prêter à confusion et faire croire que ce serait le droit naturel lui-même qui serait infini. Il n’en est rien, le droit naturel est limité.
Bien mal acquis ne profite jamais.
Oui mais, que n’ai-je pas le droit de faire ?
Donc, pour répondre à la seconde question, il y a un obstacle plus précis à franchir : l’ignorance de la limite.
Pour définir cette limite, d’aucuns disent que la liberté s’arrête là où commence celle des autres.
Sans le savoir, ceux qui le plus souvent véhiculent ce propos, ont oublié qu’il provient de John Stuart Mill, philosophe, logicien et économiste britannique, penseur libéral du XIXe siècle.
Et pour ceux qui le savent, ils répètent en cœur cet adage, pour promouvoir la pensée libérale, sans se rendre compte de sa gaucherie.
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à Lettres de Libéralie pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.