L’impôt progressif, euhh, régressif
Trop, c’est combien, et pourquoi ? On s’en fiche, on n’aime pas les riches dans ce pays.
Heureux de payer impôt
Commençons par une boutade : qui est heureux de payer ses impôts ? Vous ? Vraiment ? Mais alors, je suppose que vous ne manquez jamais de donner plus au fisc que ce qu’il vous impose… Non ? Bizarre, comme c’est bizarre…
Heureux de ses impôts ? Ou liberté de panser ?
L’humour d’une telle idée ne laisse planer aucun doute : l’impôt est une douleur, on peut même aller jusqu’à l’assimiler à une sanction, une sanction envers ceux qui gagnent leur argent honnêtement. Car pour les malhonnêtes, c’est la police d’habitude qui s’en charge, non ?
Si l’impôt existe depuis fort longtemps, l’impôt progressif est par contre assez récent puisqu’en France nous fêtions en 2014 son centenaire : selon Wikipédia, il « a été instauré par Joseph Caillaux en 1914 pour pallier le besoin de financement de la Première Guerre mondiale ». De plus, ses mécanismes détaillés fluctuent constamment, puisque les tranches, leurs taux et les revenus de l’assiette évoluent au gré arbitraire et aléatoire des lois de finance et de l’appétit des gouvernements.
Savez-vous ainsi que nous payons 9 fois plus d’impôt qu’en 1914 ? 47% face à 5%.
S’il est pratiqué désormais dans la plupart des pays, il a vu le jour en 1913 avec l’IRS aux Etats-Unis, la même année que la création de la Réserve Fédérale (FED). Le début de la crise remonte à cette date. À ma connaissance, la tranche au taux le plus fort, 90%, fut également américaine, du temps de Franklin D. Roosevelt – un social-démocrate. De quoi donner des ailes à nos amis de Bercy qui imaginent qu’ils peuvent disposer de 75% des revenus de certains contribuables, avec les résultats qu’on connaît depuis sur la population russe…
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