Libre Arbitre - Souveraineté - Axiomatique
Quelques fondamentaux du Droit Naturel libertarien
Libre Arbitre
Le libre arbitre, ou libre choix, est le constat incontestable que l’homme décide de ses actions après réflexion personnelle. Incontestable car le contester serait une liberté le mettant en évidence. Cette liberté n’est toutefois réelle que s’il ne subit manifestement aucune contrainte ou coercition (telle une menace immédiate, une nécessité physique, une pression législative, etc.).
Certes, nous sommes tous influencés, que ce soit biologiquement, socialement ou psychologiquement. Les influences n’imposent cependant pas une direction unique ; elles créent un cadre à l’intérieur duquel chaque personne reste maître de ses décisions, en privilégiant certaines raisons ou préférences d’agir.
Même si nos choix sont influencés, tant que nous les faisons selon notre volonté, sans contrainte directe ni coercition, nous sommes responsables de nos actes. Le libre arbitre constaté suppose, conduit à conclure à notre capacité de réfléchir à nos choix, d’en évaluer les conséquences et donc à notre responsabilité.
Dans la perspective libertarienne, l’individu est le seul à décider et à agir, libre de choisir ses interactions dans un cadre de propriété privée et de marché libre. En constatant l’axiome du libre choix pour fondement de la démarche praxéologique, toute la mécanique de l’économie et du droit se déduit de façon logique.
Le libre choix n’est pas une notion métaphysique faisant appel à quelque dieu, ni une mécanique conditionnée par les limites de notre biologie. Il est un fait réel, empirique. La Liberté individuelle s’impose à toute logique adverse par l’évidence de sa réalité.
Souveraineté
La souveraineté individuelle repose sur le principe que chaque individu est maître de lui-même, disposant d’un droit naturel inaliénable sur son propre corps et ses biens. Il est ainsi seul légitime à décider des actions qu’il entreprend. Cette souveraineté n’est conditionnée à aucune autorité externe, qu’elle soit divine, étatique ou collective. Elle découle directement du simple fait d’être humain, qu’importe les lois ou coutumes sociales.
L’individu, par sa souveraineté, est en droit d’agir librement tant qu’il ne viole pas celle d’autrui. C’est la situation sociale par défaut : personne ne peut légitimement revendiquer la propriété — la souveraineté — d’autrui. Reconnaître le Droit d’autrui revient à reconnaître sa souveraineté individuelle.
Il convient toutefois d’adapter ce principe, notamment s’agissant des enfants, dont la pleine souveraineté s’acquiert avec le temps et la reconnaissance de leur responsabilité. Pour les personnes incapables de pleine responsabilité — enfants, comateux, séniles, etc. — la notion de tutelle permet de la transférer provisoirement à un tiers de confiance. La tutelle ne change rien à la souveraineté comme principe, mais apporte un mécanisme simple à son application.
La responsabilité fonde la souveraineté individuelle. Être souverain implique de répondre de ses actes et d’en assumer les conséquences. Ainsi, chacun est libre de ses actions chez lui, où il est souverain, mais doit respecter les choix des autres chez eux, sous peine d’en assumer pleinement les conséquences, y compris réparer les torts causés.
La souveraineté individuelle est souvent galvaudée ou mal comprise, du fait des concepts de souveraineté nationale ou populaire, tentant de justifier le pouvoir de l’État sur l’individu, mais allant à l’inverse de ses droits naturels. Ces formes de «souveraineté» sont à l’opposé de la véritable souveraineté, car leur caractère collectif y rend toute responsabilité vide de sens.
Le seul souverain légitime, c’est vous-même.
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