L’état commence à peser lourd
L’état démocratique engraisse, par nature. Le politicien, le bureaucrate promet tant qu’il peut.
« Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. » – Étienne de La Boétie
On l’entend de la bouche de toutes les personnalités connues pour un certain libéralisme, et depuis fort longtemps : l’état est obèse, le genre d’obèse qui ne passe plus les portes, qui avale en glouton. Il est urgent qu’il se mette au régime, au régime de la Liberté. Ces porteurs d’un libéralisme économique expliquent sans relâche que l’état doit changer de politique pour adopter la leur, que pourvu le retour à un état léger, mieux « régulé », la Liberté nous reviendrait.
Le poids de l’état serait ainsi l’effet d’une piètre gestion, d’hommes en place trop peu enclins au libéralisme économique qui pourtant a fait ses preuves. En ce sens, le retour de la Liberté ne serait guère qu’une affaire d’homme, ou de femme, qui venu au pouvoir, serait assez libéral pour savoir et oser réguler l’état, le mettre au régime.
L’histoire offre en effet quelques rares exemples de tels politiciens à la belle intention et au beau courage apparents. Mais aucun n’a jamais assez amaigri l’état pour prétendre à une Liberté retrouvée. Aucun n’a jamais pu éviter la reprise en main immédiate de nos vies par la bureaucratie redevenue aussitôt sournoisement galopante.
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