Le protectionnisme, on a tous à y perdre
Cela protège les producteurs, mais pas les consommateurs, que nous sommes tous.
Made in France?
Le protectionnisme est une politique qui consiste à contraindre les habitants du pays à n’acheter que les biens produits localement. Cela peut se faire sous forme de taxes ou de quotas sur les produits importés, ou de subventions aux industries nationales. Jusqu’au XVIe siècle, le protectionnisme était fréquent en Occident. La sottise économique de ces politiques fut ensuite démontrée.
Puis, une plus grande Liberté d’échange a peu à peu permis l’augmentation sans précédent du niveau de vie. Pourtant, encore aujourd’hui alors qu’on en connaît parfaitement les défauts, bien des arguments pour le protectionnisme circulent, telle la sauvegarde des emplois ou la protection des industries.
Argumentaire
Le protectionnisme est une violation des droits civiques des individus, car il consiste à empêcher deux individus d’échanger librement leurs biens, ou de contraindre à des échanges qui sinon auraient été de nature différente, souvent en poussant à l’achat de produits de qualité moindre ou plus chers.
De ce fait, le protectionnisme est néfaste pour les habitants des pays qui le pratiquent, comme il l’est bien sûr aussi à l’étranger. L’état qui adopte une politique protectionniste ne protège ni le niveau de vie, ni les emplois de ses habitants. Il favorise des intérêts particuliers à court terme en sacrifiant à long terme la Liberté des individus et l’amélioration générale de leur niveau de vie.
Contestations
Certains avancent que si nous achetons à l’extérieur, nous enrichissons les étrangers au lieu de nous enrichir, ce qui justifierait les droits de douane ou les frontières fermées à certains produits.
Pourtant, lorsque j’achète un produit, j’augmente certes la taille du portefeuille du vendeur mais j’obtiens moi-même en retour un bien qui me paraît plus utile que la somme d’argent que je lui ai cédé (sinon je n’aurais pas acheté le produit). Je m’enrichis donc moi aussi. Ce n’est pas parce que de la monnaie part à l’étranger qu’on s’appauvrit. Monnaie n’est pas richesse, et le produit, lui, reste, qui nous enrichit.
On oppose aussi qu’il faudrait protéger nos emplois pour « sauver notre modèle social ». Mais en réalité, les améliorations des conditions de vie des « travailleurs » (par exemple la réduction du temps de travail ou les congés payés) ont été rendues possibles par l’augmentation de la productivité. Rien n’est gratuit. S’il est envisageable de travailler moins aujourd’hui pour un même niveau de vie, c’est parce qu’au final une même quantité de travail permet désormais de produire plus. Les réglementations n’ont fait qu’entériner une situation obtenue grâce au marché libre. Le protectionnisme n’est en rien à l’origine des gains de productivité ayant financé le « social ».
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à Lettres de Libéralie pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.