Le monde libre crée des forts, mais…
Le méchant darwinisme social est une des caricatures dont le libéralisme est affublé...
« Comme la propriété naturelle est toujours première, … toute redistribution politique socialiste qui la nie et prétend, soi-disant, la “réformer”, est faite par les puissants et s’exerce aux dépens des faibles. » – François Guillaumat
Le méchant darwinisme social est une des caricatures dont souvent le libéralisme est affublé. La Liberté, loi de la jungle, sélectionne les forts de ce monde, qui seuls pourraient survivre en son Enfer. Ainsi à l’inverse, l’immense masse des faibles serait condamnée à l’échec et à la misère par l’implacable Liberté. La Liberté plongerait sans fin l’immense majorité des faibles dans un Enfer, dont le Paradis de la frange des forts se repaîtrait. Or l’homme libre est d’abord libre de faire le bien autour de lui, qu’il soit fort ou faible. Le vrai fort est-il le plus riche ou bien celui qui librement n’entre pas dans ce piège ?
Le darwinisme social, donc, serait en gros cette théorie où l’homme est en constante compétition contre le reste de l’humanité. Libre, laissé à ses méchants et sauvages instincts, son égoïsme le pousse à écraser les plus faibles que lui. Ainsi, la Liberté mènerait toujours à des sociétés où les plus forts, sélectionnés, dominent les faibles.
La Gauche déteste cette perspective, inégalitaire au possible ; elle déteste donc la Liberté qui selon elle la provoque. À Droite, c’est la chance laissée au libre quidam de contester l’ordre établi qui gêne.
La Gauche croit alors voir la civilisation dans l’égalitarisme. À Droite on l’imagine dans la conservation de l’ordre sorti de l’Histoire. L’un comme l’autre oppose Liberté et Civilisation, justifiant ainsi un état.
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à Lettres de Libéralie pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.