Le job réel des médias est la propagande

La tradition voudrait que la presse fût le quatrième pouvoir... Mais hélas...

« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. » – Aldous Huxley

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La tradition voudrait que la presse fût le quatrième pouvoir, celui qui veillerait à la véracité des annonces et des faits politiques, afin de contribuer à contenir le Léviathan dans son antre le plus réduit. Depuis, Internet est passé par là, il a mis le papier en danger ; et les subventions venues pour le sauver ont mis les feuilles à sa botte. À présent, la concurrence ainsi faussée, tous les médias lui boivent dans la main ; au prix de diffuser ce qu’il leur exigera de faire entendre.

Les décennies récentes virent cette crise des médias, accélérée par l’arrivée d’Internet, puis de sa forte concurrence publicitaire, tout cela ouvrant à la profusion des subventions, devenues majoritaires. Et les subventions sont devenues une arme politique, où la pluralité des opinions sert de prétexte à arroser et faire taire toutes les voix. Léviathan ne fait pas de propagande, puisque tous peuvent parler.

Tous parlent, mais le snobisme joue à plein, qui filtre la qualité. Un torchon comme L’Immonde se donne des allures de sophistication pour camoufler à grande peine son incapacité à la remise en cause. Pourtant, tout cadre sup’ ou haut placé doit l’avoir sur son bureau.