Le Bac à 88%, symbole de déchéance
Un symbole pitoyable du délabrement (sans surprise) du système éducatif national.
De Bac à sable
La période annuelle du Baccalauréat est passée il y a quelques jours. Désormais, ce sont les vacances, la plage, le sable...
Cette année encore, tout le monde se congratule, tout le monde est fier, car les chères têtes blondes, et même celles qui ne le sont pas, ont réussi l'épreuve dans leur écrasante majorité. Bon, ok, "épreuve" est probablement désormais un mot bien trop fort, j'y reviendrai. Toujours est-il que la page officielle nous annonce, avec tout un tas d'autres chiffres, que :
"Avec l'arrivée de la nombreuse 'génération 2000', on compte 35 900 candidats de plus qu'en 2017, dont 22 100 en séries générales et 13 800 en séries technologiques. Avec 88,3 % d'admis, la session de juin permet à 675 600 candidats de devenir bacheliers. Le taux de réussite global à cette session est en hausse par rapport à celle de 2017 (+0,4 point). Le taux de réussite dans les séries générales s'élève à 91,1 % (+0,4 point par rapport à 2017). Le nombre de bacheliers généraux atteint 359 100, soit 21 600 de plus qu'en 2017."
Ainsi donc, on nous explique en substance qu'alors que le nombre de candidats a augmenté de plus de 5%, l'enseignement et les élèves ont réussi à atteindre en gros les 90% de réussite, avec 0,4% de mieux que l'an dernier. Autrement dit, les élèves ont été meilleurs et ils ont été plus nombreux à l'être, puisque en gros 9 sur 10 ont réussi. Magnifique, n'est-ce pas ?
Heureux d'avoir obtenu leur Bac. Jusqu'à quand ?
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