La médecine libre existe, et ça marche
Le "Centre chirurgical de l’Oklahoma" montre que la santé n'est pas un service public.
Dr. G. Keith Smith
Dans la revue du Mises Institute américain “The Austrian” de juillet-août 2022, Jeff Deist, son président, mène l’interview d’un médecin anesthésiste américain, le Dr. G. Keith Smith. Ce médecin vit et exerce dans l’Oklahoma depuis 30 à 40 ans. Il s’est distingué en co-fondant le « Centre chirurgical de l’Oklahoma » en 1997, après bien des déboires avec la médecine conventionnée inféodée aux tarifs imposés du Medicare, équivalent américain de la Sécurité sociale en France.
Le résultat semble impressionnant. Son centre chirurgical est un succès total qui ne désemplit pas. Tout le monde y est gagnant : chirurgiens, anesthésistes et surtout les patients, démontrant de façon éclatante qu’en médecine, le marché libre est infiniment plus efficace que l’usine à gaz de la prise en charge étatique.
Évidemment, la chose s’est accentuée quand le Medicare s’est transformé en Obamacare. Le Dr. Smith pense même que nous assistons selon lui à la « mort du système de la Big Medicine » aux USA, nous rappelant furieusement ce que nous observons en France de nos jours. Et il explique que c’est bel et bien un système, du fait de l’abord collectiviste des patients pris en considération en tant que « groupe » et non de façon individuelle ainsi qu’il convient, consultation après consultation. Et il explique que cet abord collectiviste de la médecine aux USA date de 1965, quand le gouvernement américain a imposé le Medicare au pays.
Cette démonstration de la supériorité du marché libre par rapport au marché imposé et régulé par l’État est un exemple à reprendre et à rabâcher aux lobotomisés français adeptes de la carte vitale, à commencer par bien des professionnels de la santé, eux-mêmes.
Medicare
Un autre fait dénoncé par le Dr. Smith ayant contribué à la ruine du système médical aux USA remonte à 1946 quand Harry Truman, alors Président des USA, décide de signer la construction d’hôpitaux partout sur le territoire américain, y compris dans de nombreuses zones où il n’y en avait nul besoin. Cette avalanche d’hôpitaux est accompagnée d’une déresponsabilisation de la population américaine vis-à-vis des frais de santé par l’instauration d’un tiers-payant généralisé : désormais, ce seront donc directement les compagnies d’assurance-santé qui règleront les factures, sans que le client (ou patient) en soit informé.
Il en résultera une gabegie terrible, des fonds détournés, phénomène classique et inévitable. Évidemment, aux débuts des années 90, le système Medicare (tout comme la Sécu de nos jours) se retrouva officiellement en déficit, ce déficit s’étant accentué depuis. C’est à ce moment que le Dr. Smith a quitté ce système pourri, corrompu, déficient, alors que ses émoluments en tant qu’anesthésiste inféodé à Medicare déclinaient drastiquement. Dans le même temps, Medicare accroissait son emprise sur la pratique des médecins, à l’instar d’un ministère de la santé ou des ARS, entravant de plus en plus leur liberté d’exercice.
Aujourd’hui, devant le succès de leur clinique, de plus en plus de médecins américains s’y intéressent et s’en inspirent. C’est donc aussi une victoire confirmée par la profession elle-même.
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