Histoire d’un Léviathan…
Les véritables responsables de la catastrophe économique occidentale annoncée… C’est nous.
Formidable crise ukrainienne.
Non, non, ne croyez pas que je soutienne une quelconque démonstration de force militaire, loin de là. Ne pensez pas non plus que je défende Poutine, du moins pas plus ni moins que les autres comiques opposés à lui. Enfin, ne croyez pas que j’accuse Poutine d’être le responsable de ce qui se passe, ni surtout de ce qui va se passer très prochainement dans le monde occidental : le Léviathan est en train de se crasher. Poutine et la Russie, dans cette affaire, ne sont qu’un révélateur, une sorte de miroir si vous préférez, du propre effondrement occidental dont la chute inéluctable remonte à bien plus loin que ce conflit ukrainien.
Évidemment, la propagande de l’Occident bat son plein pour accuser la Russie de tous les maux, mais cette propagande bat de l’aile tant elle se révèle outrancière, démesurée et inadaptée. Elle est outrancière car sur tous les fronts, elle ne parle que de l’Ukraine, tentant, du moins en France, de faire passer les problèmes inhérents des Français (insécurité, chômage, pouvoir d’achat, etc.) largement au second plan, à une semaine de la présidentielle.
Cette propagande est démesurée car tentant, tel le politicien moyen, de rejeter la faute d’un système qui ne marche pas sur les autres. Ce fut le cas (par exemple) de Fidel Castro, qui tenta d’accuser le blocus américain d’être à l’origine de tous les problèmes des Cubains. Etc.
Évidemment, de nos jours, à Cuba, personne ne soutient Fidel Castro ; idem pour Staline en Russie ; et la liste est longue. Il n’y a qu’au sein d’un Occident corrompu, décadent, pourri, gangrené que nous pouvons encore de nos jours trouver des nostalgiques de ces totalitaristes déchus ou morts. Enfin, la propagande est inadaptée, tant en faisant tout et n’importe quoi (chef d’orchestre russe viré, lycée Soljenitsyne rebaptisé à la hâte, etc., etc., etc.) qu’en prenant des mesures de rétorsion… qui nous retombent sur le coin de la tronche.
Alors oui, accuser Poutine d’être le responsable de tout ça, c’est la solution de facilité… Pour Macron, Biden, Johnson et les légions de crétins analpha-bêtes qui croient encore à leurs fariboles. Mais en fait, à bien y réfléchir, Poutine, dans cette affaire, a simplement fait le job pour lequel il a été élu par son peuple : redonner pouvoir d’achat aux russes, valeur à une monnaie pourtant mal partie il y a 50 ans, et protéger les frontières de son pays. Rien de plus.
Les européens votent des embargos contre la Russie ? Aucun problème, Poutine leur répond avec le sourire aux lèvres : « La Russie continuera à vous vendre du gaz si vous en voulez, mais vous le paierez en roubles, yuans ou encore bitcoins ». Ce faisant (et c’était pas très dur), il se montre infiniment moins con, moins acculé, moins dans une urgence de façade que les dirigeants occidentaux. Et de fait, après une chute initiale de courte durée et prévisible, le cours du rouble remonte à très grande vitesse. Mais dans tout ça, j’insiste, Poutine n’a fait que remplir son rôle.
Les véritables responsables de la catastrophe économique occidentale annoncée… C’est nous. Que d’avoir laissé les politiques keynésiennes d’endettement se succéder sans réagir. Forcément, il fallait bien s’attendre à payer l’addition un jour ou l’autre.
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