Brexit, un regard plus loin
Préférer une Europe aux cent mille Liechtenstein à la dystopie de l’Empire continent.
Brexit & Libéraux
Il y a deux semaines, notre auteur et ami Christian Michel, amoureux de l’Europe en tant qu’espace et berceau de liberté et de civilisation, mais devenue monstre bureaucratique hélas, publiait dans nos colonnes un article critiquant la vision pro-Brexit naïve de bien des libéraux, selon lui illusoire dans la libéralité des motivations populaires – voir ici.
Pro-Brexit moi-même, j’avais prévu de répondre à Christian, les échéances me poussent à me presser. Les élections européennes approchent et font les unes. Au Royaume-Uni, il semblerait que le parti pro-Brexit de Nigel Farage, totalement opportuniste mais voyant juste dans l’opinion, soit promis à une forte victoire avec un score sans équivalent, alors que Theresa May démissionne.
Christian nous disait, et développait avec sondages à l’appui, la thèse suivante : "On pouvait avancer deux arguments en faveur du Brexit. L’un était populiste : repli identitaire, revendication de souveraineté, arrêt de l’immigration, accès aux services sociaux réservé aux seuls Britanniques… L’autre argument puisait dans le libéralisme : un pays ouvert au grand large, plus libre-échangiste que Bruxelles, affranchi de son dirigisme et de sa bureaucratie… Le problème pour les libéraux est que quasiment personne dans le pays ne soutenait cet argument."
Je pense, cher Christian, que si tu as en effet raison dans ton argumentaire, tu te trompes néanmoins sur le choix de l’argumentaire lui-même. Et je me permets de penser que tu le sais très bien. Comme tu es un grand amoureux de la liberté et des pays, disons, plus libres que la France, et amoureux de la liberté de circulation dont nous profitons, je crois qu’il t’est difficile d’accepter que Londres demain ne soit plus dans cette Europe où il nous est facile de circuler. Et pourtant, la liberté de circuler ne va pas de soi et n’est en réalité pas une liberté fondamentale.
Mais là n’est pas mon argument pro-Brexit, qui d’ailleurs n’est pas mien, mais simplement celui découlant de la vision de la société libre de demain partagée par les "austro-libertariens".
Nigel Farage profite de l'actualité du Brexit.
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